MERCI WOLFI !

lundi 24 juin 2024

Le Wolfi Jazz s’est déployé cette année. D’une scène à l’autre, de l’Esplanade aux Douves, des recoins du Fort Kléber à la commune de Wolfisheim, le festival a taillé un petit bout de chemin, en compagnie de joyeux mélomanes et curieux.

5 journées de concerts aux portes du Fort Kléber, entre artistes à la renommée internationale et découvertes locales - c’est un voyage sonore réjouissant auquel nous avons pu assister lors de cette édition. Avec le jazz en trame de fond, le festival a cette année proposé une place de choix aux musiques actuelles, misant sur l’ouverture à un public plus large, plus éclectique. Pari gagné ! Avec deux soirées complètes, dont une depuis plusieurs mois avec Meute - figure de proue de l’électro fanfare - en tête d’affiche, le Wolfi Jazz sait désormais qu’il n’a rien à envier aux plus grands, et rayonne désormais bien au-delà de l’Eurométropole.

Au Wolfi Jazz, on vient écouter, découvrir, partager … mais aussi passer du bon temps, simplement, avec un site de l’Esplanade réaménagé et toujours plus accueillant - lorsque l’on n’est pas dans les Douves, entre Village des P’tits Loups et concerts de la petite scène. Tartes flambées, bar à Spritz, gaufres gourmandes, food-trucks et boissons rafraîchissantes : on met un point d’honneur à bien s’occuper de nos festivaliers !

 

Et cette année, le format du festival a évolué avec un parcours secret, jalonné de surprises musicales et d’anecdotes historiques à travers le Fort Kléber, un happening très “roller party” avec le Roller Brass Band venu surprendre les wolfisheimois pendant leurs courses du samedi matin, et une représentation pour les résidents de l’Epahd “Au Fil de L’eau” … toujours à rollers. Le format avait été testé l’année dernière : les capsules acoustiques Wolfi Sessions sont également de retour, avec Faada Freddy dans la salle de la Poudrière et son acoustique incroyable et Kepa, dans la fraîcheur de la verdure et des vieilles pierres aux portes du Fort. Une volonté de faire perdurer l’esprit du festival au-delà des concerts, de garder le souvenir de ces moments suspendus.

 

Wolfi Jazz, c’est aussi et avant tout, du jazz. Et cette année, il a été mis sur le devant de la scène grâce à la soirée d’ouverture avec Kareen Guiock Thuram et son hommage tout en humilité à Nina Simone, et la création Orkestr.A invite Sara Lazarus (un big band 100% alsacien, made in Strasbourg !) qui viendra se balader également en août chez nos amis du festival Au grès du jazz à La Petite Pierre. Jazz aussi, l’incroyable performance de Brad Mehldau, que la courte pluie est venue auréoler d’un arc-en-ciel plutôt magistral pendant que les notes de son piano ont résonné dans le silence mystique d’une Esplanade conquise. Un concert à guichets fermés, avec une jauge volontairement réduite - un choix assumé, afin de garantir le confort d’écoute des festivaliers.

 

Et que dire de la soirée du samedi à la fréquentation inédite (2 400 festivaliers, un record !) pour un jazz actuel qui s’écoute, se danse et se vit debout avec, juste avant Meute, Photons - le nouveau quartet du pianiste Gauthier Toux - pour amener un public plus jeune à apprécier l’improvisation dans une transe commune entre jazz et techno berlinoise.

Et la joie dans tout ça ? Que l’on se rassure, elle était bien là. Devant les paroles engagées des artistes ouest-africains Faada Freddy et Tiken Jah Fakoly, dans l’électro swing à la française de Caravan Palace et son énergie folle, dans le sensuellement groovy sax de Laurent Bardainne & son Tigre d’Eau Douce, dans le fabuleux all star de pépites de la jeune génération cubaine d’El Comité, dans les confettis et les bras levés en clôture de Meute, dans les yeux des 10 500 festivaliers présents tout au long des festivités - Wolfi Jazz c’est heureux, joyeux, et ça fait un bien fou.

© Photo : gnik.fr

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